8 novembre 2006
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08:27
A Tana (et ailleurs aussi), on achète le journal dans la rue, mais on le lit aussi, dans la rue, sans plus de formalités, sans le payer surtout. En cette période d'élections présidentielles, j'imagine que les journaux doivent se vendre plutôt bien, et se lire plutôt beaucoup ...

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7 novembre 2006
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06:58
.... et puis voila qu'on se rend compte que c'est la 189ème fois que j'écris un truc sur ce truc, donc juste un peu plus de 6 mois vu que cela m'a pris le 6 mai 2006. So what ? Ben rien. Juste qu'après 6 mois, 189 jours, quelques photos, quelques pages blanches, et ben, j'allais essayer de continuer encore un petit peu, quelques pages. Et vu que y a déjà eu 3500 personnes qui ont fait un tour par ici, ce qui fait une petite moyenne de 18 visites par jour, bon, je me dis que ça plait un peu à quelques uns. So, les photos vont continuer.

Fin de journée vers St Brévin, bien loin de Douala s/mer, il y a bien longtemps, c'était même au siècle dernier ... diantre ! Mais les lumières étaient superbes, et les deux messieurs s'en revenaient d'une journée de pêche au carrelet, paisibloux, paisibloux, où rien, ni personne n'auraient pu leur gacher leur moment de quiétude perchés dans leur cabanon au dessus des flots. Pas même les deux Simone qui leur demanderaient inévitablement pourquoi qu'y avait pas de poissons dans leurs seaux, et qu'est ce qu'ils avaient fichus tout c'temps là ....
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Digression
6 novembre 2006
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Lampedusa ... On en entend parler de temps en temps. Un peu comme Ceuta. Comme Tarifa. Comme les Canaries. Rarement. Cela dépend du nombre de morts que va charier la mer sur les côtes de ces lieux qui sont devenus des buts pour des gens que plus rien n'arrête. On ne peut pas acceuillir toute la misère du monde. ça tombe bien, beaucoup finissent dans le désert, de sable ou de mer, ça dépend.
Je vous avais parlé de Kingsley. Je vous avais parlé de Manuel. Je vous parle maintenant de Soleiman et de Salvatore. L'un est somalien, l'autre italien. L'un sauvera l'autre alors que rien ne les prédisposait à une rencontre salvatrice. C'est la magie des mots de Laurent Gaudé, qui nous avait déjà transporté avec "Le soleil des Scorta", dans un autre registre, mais d'une beauté superbe.
Résumer ce livre serait trop compliqué, le lire me semble plus aisé. Récit de tragédies, qui se déroulent à nos portes, sous nos yeux, et qui ne peuvent s'arréter demain, quoi que l'on fasse, quoi que l'on dise, tant le désespoir est énorme. Tant que l'espoir n'aura pas ressurgi sur ce continent. Quand ? Beaucoup, nombreux trop nombreux, sont ceux qui n'ont plus la patience d'attendre et se sont dirigés qui vers la Lybie, qui vers Ghardaîa en Algérie, passerelle vers le Maroc, la Mauritanie, puis l'Espagne. Et cela, malgré la violence de l'expédition. Et un jour peut être nous saurons combien ont disparus sur ces routes de l'exil ...

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Livre et bulles
5 novembre 2006
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07:53
ça ressemble par certain coté à l'Ecosse, ses petites routes, ses plages de sable blanc, ses eaux vertes, ses terrains de golf, son eau froide, ses phoques, et ses pinguoins. Dans cette petite ville, chacun a fait sa maison comme il voulait, ne douce anarchie, qui un chalet alpin, qui une maison marocaine blanchie à la chaux. Pourquoi ? Pas d'idée. Sur ce bout de terre, en tous cas, le vent bastonne gravement, le soleil cogne aussi pas mal, et ce n'est pas l'Ecosse.

C'est Pringle Bay.
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4 novembre 2006
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15:25
Sur une colline au dessus de la ville du Cap. La signalétique n'est pas la même dans tous les endroits du monde, c'est comme les prises électriques, ou la position des volants dans les voitures. Ratez le virage et vous vous retrouvez le nez dans l'eau, c'est l'Atlantique, c'est froid.

Roben Island n'est pas très loin, sur la gauche, où Mandela a croupi de longues années...
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3 novembre 2006
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Sur sa chaise, le grand blond baraqué surveille les baigneurs, mais il est aussi censé surveiller les ailerons qui fendraient l'eau vers quelque surfers ou baigneurs nonchalants. C'est la triste réalité des plages d'Afrique du Sud, il y a un peu d'insécurité dans l'eau, aussi ... Et, pas de filets au large des plages comme en Australie, ne comptez pas dessus .... Environ 15 attaques par an dans la zone de Cape Town. Mais rien à regretter, l'eau est vraiment froide ....

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2 novembre 2006
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08:26
Bon, Kribi et Limbé ne sont pas particulièrement connus pour leur peak extraordinaire et leur line-up encombré. Cependant, ils ne sont pas connus non plus pour leurs attaques de Grand Blancs. Cape Town par contre, haut-lieu du surf, mais aussi des attaques des grands méchants requins blancs ... Jeffreys Bay n'est pas très loin, à peine 6h de voiture aller simple ...
Plus de monde dans l'eau en tous les cas, vagues plus conséquentes aussi, ciel moins gris, nous ne sommes pas au même endroit c'est clair, Sparks bay n'est pas Limbé.

Là c'est l'Atlantique, un peu plus loin derrière la pointe c'est l'Indien, un peu plus chaud, à peine ...
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1 novembre 2006
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14:08
Pour être plus précis, il s'agit plutot de boyboard, car sur ces planches en bois, pas de wax, on ne se met pas debout, on garde la position allongée. Mais l'efficacité est redoutable quand même. Pas de leash non plus pour retenir la planche au poignet, ce qui est sans doute préférable ....

Donc quand on oublie sa board et que néanmoins les conditions sont là, il reste toujours quelques alternatives ...
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Voyage
31 octobre 2006
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07:44
Bon, le 31 octobre, c'est pas tous les jours, alors, comme c'est pas tous les jours, je me (vous) resserts celle que je préfère, qui tapisse déjà quelques murs de maisons que j'aime, chez des gens que j'aime. Fort Dauphin est en passe de subir les affres du développement, avec sa cohorte d'effets collatéraux quand c'est mal géré... Depuis 10 ans que l'on en parlait, l'extraction de ce minerais faisant la couleur particulière du sable de Fort Dauphin est donc lancée, quelques centaines d'expats sont arrivés d'Afrique du Sud, du Canada, les rotations par avion avec Johannesburg sont régulières, les hotels remplis 6 mois à l'avance. Pour aller à Vinanibe, la "piste" a été élargie par 3 au milieu de la forêt d'eucalyptus, la population de Fort Dauphin s'est multipliée, il y aurait même un radar de positionné dans la ville contre les excès de vitesse, ce qui il y a quelques mois aurait été une vaste blague vu l'état des routes. So what ? Rien.
Je garde juste en mémoire la baie des singes, une petite fille qui se gave de bonheur au milieu de la plage, un soir après une journée de surf et de planche à voile, loin de tout, loin du monde.

Que du bonheur.
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30 octobre 2006
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09:28
Il y a peu j'ai lu un truc qui m'a beaucoup parlé, et qui parle sans doute à ceux pour qui la mer représente une part d'eux-mêmes sans laquelle il est difficile de survivre. "Qui regarde la mer tourne le dos aux infortunes du monde", Yasmina Kadra, "L'attentat".

Un petit regard sur la mer, deux points de vues.

Du vent, du soleil, des reflets, des nuages, une immensité qui fait rêver.
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Livre et bulles