Le pont de Brickaville ... En 2002, ce pont était le point stratégique entre la côte et les hauts plateaux, la ligne de front entre Didier et Marc pendant plusieurs mois, entre les deux présidents, tous deux élus ... Pas facile. Sur  ce pont, les partisans de Didier soudèrent un container pour en bloquer le passage. Du coup, plus de transit entre Tana et Tamatave, 1er port de l'ile, mais Tana, 1er fournisseur de denrées alimentaires de l'ile ... Du coup, le canal des Pangalanes retrouva un peu de dynamisme pour l'occasion. Ah, aussi, plus d'essence non plus .... Mi 2002, les containers furent dessoudés, un président s'envola vers Neuilly, et presque tout redevint normal après 6 mois de tension et "seulement" quelques morts. Ce pont n'a pas été dynamité comme certains de ses cousins, tant mieux, cela n'aurait pas été cool du tout.

Le train, lancé à presque 40km/h traverse la voie rénovée, avant d'aller se scotcher à Ambila pendant 6h ... Encore ce problème de voie unique, sauf que là, pour faire 100km, il faut 6h au train qui vient en face. Et comme, lorsque nous arrivons, il est parti de Tamatave depuis 10 minutes, et qu'il est 6h du soir, ben faudra donc attendre minuit ... Sympa Ambila entre 18h et minuit. C'est très très animé ...

Une piste comme une autre au milieu de la forêt, usure de l'herbe sous les  traces des pas. Une photo que j'aimais bien mais qu'un spécialiste des rails n'aimait pas car lui justement se battait contre cette herbe qui envahit tout, et là c'était un peu lui mettre sous le nez un peu d'échec. Mais lutter contre l'herbe il faut y mettre un peu beaucoup d'énergie.

Et pis au 2/3 supérieur de la photo, suivez l'alignement du rail, ce ne sera pas votre oeil qui saute ... Beaucoup de dextérité de la part du chauffeur pour anticiper ce genre de souci sachant qu'un train ne freine pas en 3 mètres mais plutot en 500 ... ceci explique aussi la vitesse de 25 km/h, il faut quand même que le chauffeur ne prenne pas de risque inutile. Un écart et ça déraille voire ça bascule dans le ravin. Est ce bien utile ?

Retour sur les rails de Tana à Tamatave.

Le train qui descend n'est pas prioritaire sur celui qui monte, donc il attend patiemment que celui-ci daigne arriver. Petite halte donc dans une gare, quelque part, petite halte de 3h, mais ça on ne le sait pas à l'avance... Le train d'en face arriva, la loco redémarra, mais mais mais ... y en avait un deuxième ... Alors on attendit encore. Mais bon, on est pas pressé quand on prend ce chemin pour aller à Tamatave alors patientons, faisons des emplettes dans la gare, et pis voilà. Une boite de biscuit suffira, et réduira le risque de demander un arrêt toutes les 10 minutes pour cause d'indisposition. Ce serait un coup à rester en caraphe au bord de la voie ça ...

Les deux dames déboulaient je ne sais d'où, en grande discussion, sous le soleil, un peu, il était 2h de l'après midi, forcément, ça cognait déjà un peu.

C'est un chemin comme un autre finalement, un peu dangereux pour les sourds, mais sinon, quelle différence avec un chemin de terre ?

Tradition du pays Bamoun ? may be. Je ne sais pas. Dans cette région entre Foumban et Bamenda, les murs des maisons sont décorés de motifs variés, et certains poussent la décoration jusqu'à déclarer leur flamme de manière directe.

D'autres sont plus sobres et se contentent de motifs géométriques. Ce sont les timides du pays, sans doute. Je les comprends !

Elle porte pas si mal que ça son nom cette gare ... Le train de marchandises est aussi un train qui dépose dans chaque gare son lot de marchandises embarqués sur les plate-formes, son lot de passagers montés en route. Et il y avait ce petit môme en bas à gauche, tout content d'être sur la photo, avec son sourire extraordinaire. Hasard.