La musique de Femi Kuti, il est difficile de la mettre en photos, surtout quand on n’est pas au Nigéria... Nigéria, pays le plus peuplé d’Afrique, anglophone, avec certains états appliquant la charia, d’autres états étant de confession chrétienne. Cocktail... Femi a repris le flambeau de son père Fela, mort en 1997. "The black president" maniait le verbe avec une force imposant le respect quand on sait qu’il faisait cela au milieu d’une dictature militaire. Lavilliers dans «Noir et Blanc » a célébré son courage et la force de sa musique. Plusieurs fois emprisonné et torturé, sa mère défenestrée, il a payé cher son engagement.
Femi son fils, a repris le flambeau, pour transmettre ces messages dénonçant un certain nombre d’abus des politiciens de son pays. Donc cette musique, d’ailleurs, il faut l’entendre, l’imaginer s’exprimer au Shrine de Lagos les soirs de concert de Fémi, mais qui ne vont pas au-delà de 22h pour que chacun puisse rentrer sereinement chez soi. A la question de savoir si il y avait déjà été, un ami vivant à Lagos, (13 millions d'habitants) m’a répondu que la salle était en dehors de sa zone de vie, donc pas possible d’y aller by night. C’était juste pour illustrer le propos, vu que je n’ai pas de photos. Mais le pays fascine, mais pas de photos pour ce jour, mais de la musique a écouté si possible fort. Pour mieux comprendre, un DVD, « Live at the Shrine », CD et DVD dans la même pochette aux éditions MK2, une pure merveille. Et pour finir, un documentaire sur Fela, tourné il y a bien longtemps, 1982, à Lagos, en pleine dictature, que l’on peut aussi trouver dans un bestof de Fela paru en semi-coffret, 2 CDs plus 1 DVD.
Après cela, vous ne pourrez plus regarder ce pays de la même façon, ni écouter cette musique sans prendre les paroles en pleine tête et réfléchir sur ce que peut être un engagement politique pour son pays. Pour les photos, ben faudra attendre un peu, un hypothétique voyage à Lagos, alors ….. Désolé.