Il y a des livres qui marquent. Une bande dessinée bien épaisse, "la Pieuvre", qui retrace la lutte contre la Mafia des juges Falcone et Borsellino. Les deux sont morts. Il y a aussi Laurent Gaudé qui a écrit une nouvelle dans "Les oliviers du Négus" sur Borsellino qui savait la fin qui l'attendait. Des destins exemplaires. Que l'on a presque du mal à comprendre. Combat presque perdu d'avance. De même que Roberto Saviano, dans "Gomorra", qui a dénoncé la mafia napolitaine. Et pourtant il écrit toujours, sous protection policière.
Et puis, il y a Ethicando. Un magasin à Paris, qui vend des produits fait sur des terres confisqué à des mafieux. Car en Italie, quand un mafieux tombe, l'Etat peut saisir et garder. Alors du vin, des tomates se mettent à pousser sur ces terres, plantés par des personnes en réinsertion.Ainsi le "Renata Fonte", vin produit dans les Pouilles. Du nom d'une activiste républicaine qui s'est opposée à des constructions immobilières dans les Pouilles. Elle en est morte en 1984. Ces vignes poussent sur ces terres désormais. Il y a aussi la coopérative Centopassi. En mémoire de Peppino Impastato.
A visiter d'urgence, ce magasin 6 rue de la Grange aux Belles à Paris.