Il y a une plage, comme ça, dans le golfe de Guinée, où la marée charie tout ce qu'elle peut. A chaque marée arrive son lot de déchets. Toutes les 6h, un nouveau lot d'étrangetés. J'ai remarqué que l'objet qui revenait le plus c'était les chaussures. Pas les paires de chaussures, ce serait quand même trop fort, non, les chaussures uniques. Porté par mon naturel optimiste j'ai du mal à imaginer que ces chaussures sortent juste d'un oued quelque part, porté par les flots d'une rivière. Non je les imagine différemment, perdues par quelqu'un quelque part en mer, loin du rivage ...
L'angoisse est encore plus forte quand le regard s'arrête sur le sable sur une chaussure d'enfant. Mais non ... celles-ci ne peuvent venir que d'une rivière en furie. Mais que de doutes ... que d'angoisse .. d'imaginer le pire ... Cela arrive souvent pourtant, loin de tout, loin du bruit médiatique.