En décembre tout est sec, surprenant, mais normal. Les herbes sèches que l'on fait bruler pour que reprennent les paturages. La vallée des roniers est pleine de roniers, de baobab, de source qui sortent de la montagne, superbe.
Et puis la pluie arrive, elle tombe comme nulle part ailleurs sauf que c'est pareil dans tous les pays tropicaux quand même, et puis le pont s'en va, la route avec, et la seule issue de Poli l'enclavée se transforme en limons ...
Et là ? Ben il faut attendre la décrue. Sachant qu'à chaque pluie ce sera de toutes façons la même chose, les mayo passant d'un filet d'eau à celui d'un fleuve majestueux en quelques jours.
Donc Poli, plus de pont, plus de route pour y aller. Pas cool.
C'est où Poli ? Pardon. Au sud-ouest de Garoua dans le Nord Cameroun, avant que ne commencent les paysages de Sahel.